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15 juillet 2024

Jean Navarro

Les 7e et 8e épisodes du (mauvais) feuilleton Kényan, en une fois.

A peine une petite semaine d’écoulée depuis le précédent épisode.
Suspension de 3 athlètes kényans, en deux fois

Les 7e et 8e épisodes du (mauvais) feuilleton Kényan, en une fois.

Ce 10 juillet (2024) l’AIU (Athletics Integrity Unit) a suspendu à titre provisoire un athlète Kényan, suivi le 15 juillet par la suspension d’une athlète (pour 2 ans) et d’un athlète (pour 3 ans) Kényans.

Tous trois sont des spécialistes de marathon.

Pour le premier cité, lors des analyses, il a été retrouvé du Benzoylecgonine.

C’est ce que l’on appelle un métabolite. Il est considéré comme l’un des principaux de la cocaïne.
Un métabolite est un « Produit de transformation d'un corps organique au sein d'une cellule, d'un tissu ou du milieu sanguin » (source dictionnaire Larousse).

La cocaïne est listée dans la catégorie S6 : Stimulants.

Elle stimule le système nerveux en augmentant le niveau de réactivité de certaines régions cérébrales (source IRBMS : Institut de Recherche du Bien-être, de la Médecine et du Sport Santé).

Les principaux bénéfices espérés sont : suppression de la sensation de fatigue, anesthésique sur tendinites, coupe-faim, diminution de l’anxiété, etc.

Les principaux risques encourus sont : trouble du rythme cardiaque, nausées, vomissements, crises convulsives ou coma, etc. (source IRBMS)

Pour la 2e athlète citée, il lui est reproché la présence de Triamcinolone acétonide.

Petit rappel des épisodes précédents : cette substance est référencée par la WADA/AMA (World Anti Doping Agency/Agence Mondiale Antidopage) dans la catégorie S9 « glucocorticoïdes ».

Les effets recherchés sont l’euphorie, la stimulation psychique, le recul du seuil de fatigue avec augmentation de l’endurance, action anti-inflammatoire et antalgique.

Les risques encourus les plus fréquents sont : infections diverses, cataracte, céphalée (maux de tête). Lors du traitement le sujet peut aussi présenter des risques d'insuffisance surrénale, de tendinopathie, de trouble psychiatrique (source Vidal).

Pour la 3e athlète cité, il lui est reproché la présence de Norandrosterone.

Petit rappel, la norandrostérone est référencée par la WADA/AMA dans la catégorie S1 « agents anabolisants ».

C’est un des métabolites urinaires de la nandrolone.

Ce produit permettrait de prendre plus rapidement du muscle. Il améliorerait également la confiance en soi, diminuerait les douleurs articulaires liées à un entraînement intensif.

Parmi les principaux risques relevés : toxicité cardiaque, hépatique, rénale, augmentation de la pression artérielle.

La très longue liste des athlètes de ce pays vient de s’allonger de trois nouvelles unités.

La lutte contre le dopage doit continuer.

La suite au prochain malheureux épisode !

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